Bénin : comment reconnaître un apprenti sorcier ? Constantin Amoussou vous donne la réponse

Je connais une foule de Béninois qui vendraient leurs mères et offriraient leurs épouses en bonus si au bout d’un tel forfait, il y a une compensation matérielle; si tel commerce est rétribué; s’il leur procure un relatif confort matériel et un semblant de percée sociale.

C’est cela leur conviction. C’est cela leur vertu. Et si le dieu qui procure ces avantages, un jour, demande le sang de leurs enfants, toute leur question serait de savoir si le dédommagement serait à la hauteur du sacrifice qu’ils allaient, ce faisant, consentir. Quel est le débat moral que vous feriez avec une telle engeance? Tout vous oppose, fors les coïncidences d’un temps, d’un jour où rien ne fut jamais proposé pour contenir leur dénuement; pour conjurer leur faim, assouvir leur soif.

S’ils se vêtent de rouge avec vous, battent le macadam à vos côtés, bandent leurs muscles et vocifèrent à tue-tête contre le mal ambiant, ou ledit tel, il faut décrypter leur message avec sang-froid. Rien en lui, n’est constant: Ni le discours, ni les postures; et il n’a point de pudeur à défendre un jour, ce qu’il a pourfendu la veille.

Telle est la foi d’un apprenti SORCIER: Pourvu que j’y trouve mon compte, et s’il n’est point bon aujourd’hui, il me le faut garantir pour demain.
Ils sont les ouvriers de Wahala. Ils sont une race de quimboiseurs.

Constantin AMOUSSOU

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