Vatican: dans une lettre, le pape François invite les catholiques chinois au dialogue (lettre)

En mai 2007, Benoît XVI, aujourd’hui pape émérite, écrivait déjà aux catholiques chinois pour leur faire part de son désir de réconciliation au sein de cette Eglise divisée. Onze ans plus tard, son successeur prend à son tour la plume et vient donner des explications après l’accord du 22 septembre 2018. Dans cette lettre, François cherche d’abord à dissiper les inquiétudes des fidèles chinois, qui insinuaient avoir été délaissé par le saint siège, les assurant de sa prière quotidienne et saluant « leur fidélité » malgré les « expériences douloureuses » du passé.

En effet, le saint père, en s’adressant aux catholiques chinois, dit, sa persévérance à trouver un point d’entente avec Pékin : « J’ai toujours regardé la Chine comme une terre riche de grandes opportunités ». Dans la lettre, le chef de l’Eglise Catholique laisse voir que l’entente consiste en un défis, qui suppose de faire « confiance », une expression à laquelle, le pape a recouru à maintes reprises. Et il a de surcroît avertit qu’il y aura d’« inévitables moments de désarroi ». Reconnu pour ses airs enjoués, le pape a fini sa lettre sur une note d’humour affirmant que « si Abraham avait exigé des conditions, sociales et politiques, idéales avant de sortir de sa terre, peut-être qu’il ne serait jamais parti ». Évalués à 12 millions par le Vatican, les catholiques sont une part minime de la population chinoise, mais celle-ci est vue par Vatican comme une terre de mission prometteuse.