Une malienne de 37 ans assassinée par son mari français de 66 ans… la raison !

Le choc est immense depuis l’annonce du drame familial qui s’est noué vendredi dans une petite ferme de Gorses située dans le nord du Lot. Une maman de trois jeunes enfants, Djeneba Bamia, 37 ans, a été abattue en allant travailler sur l’exploitation où habitait son mari, Jean-Paul Gouzou, 66 ans, dont elle était séparée depuis près d’un an.

« À 9 h 20, il a appelé les gendarmes en indiquant qu’il avait tué sa femme » a expliqué hier matin, à Cahors, le procureur de la République, Nicolas Septe accompagné par le capitaine Bourgeois, commandant de la compagnie de gendarmerie de Figeac, qui ont tenu à faire le point sur cette terrible affaire.

Le couple était en instance de divorce depuis 2016. Une ordonnance de protection avait été demandée par l’épouse qui avait dénoncé des violences conjugales. Elle avait fait part de son souhait de faire un séjour avec ses trois enfants au Mali, ce qui pourrait être le mobile du crime, selon le parquet.

Un « projet de voyage au Mali » pour mobile selon le parquet

Pour le procureur de la République, l’assassinat, c’est-à-dire le meurtre avec préméditation, ne semble faire aucun doute dans ce dossier. « Les constatations faites sur place confirment les déclarations de M.Gouzou. Il reconnaît son geste qu’il préparait au moins depuis le jeudi » a indiqué Nicolas Septe qui est revenu sur la situation du couple en instance de divorce.

Mariés depuis 2008, les époux Gouzou avaient entamé une procédure de divorce en 2016.Une ordonnance de protection avait été demandée par Mme Gouzou qui avait dénoncé des violences conjugales. Mais toujours selon le procureur, aucune demande de protection n’avait été renouvelée depuis par la victime. Djebena Bamia, d’origine malienne, avait fait part de son souhait de faire un séjour avec ses trois enfants au Mali, ce qui pourrait être le mobile du crime selon le parquet.

« C’est ce qui ressort a priori des premières auditions. Le mari avait demandé une interdiction de sortie du territoire des enfants, ce que le juge aux affaires familiales ne lui a pas accordé. C’est sans doute ce projet de voyage qui a été le déclencheur ».

 La garde à vue de Jean-Paul Gouzou doit s’achever ce matin. Le Gorsois sera alors transféré au pôle de l’instruction d’Agen où il devrait vraisemblablement être mis en examen pour assassinat. Les trois enfants ont, quant à eux, été pris en charge en urgence par des proches. Selon le procureur, une évaluation sera faite par la protection de l’enfance en vue d’un éventuel placement.

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