Énorme polémique autour du patronyme du premier prêtre du Bénin

Le Patronyme du premier prêtre du Bénin est -il Djogbénou ou Moulero ? La question divise la famille du prêtre et  clergé catholique béninois, notamment les responsables ecclésiastiques du diocèse de Porto Novo. En effet, selon une publication du quotidien « Matin libre », tous les documents mentionnant l’identité du prêtre, ne font pas mention de son véritable patronyme qui serait « DJOGBENOU » et MOULERO généralement mentionné.

Selon le quotidien, celui que le diocèse s’apprête à célébrer les 90 ans d’ordination serait né d’un père cultivateur et grand chasseur nommé Aragbadadjogoun DJOGBENOU et de Thérèse Ayinkêkoutèmi ALAYE, sa génitrice. La famille a plusieurs fois interpellée le clergé pour que le patronyme du prêtre soit restauré.
Dans cette démarche, la famille s’est rapprochée du clergé qui a promis corriger le tir, une promesse qu’il a visiblement du mal à tenir puisque là rien n’est fait pour montrer la volonté du clergé de remplacer le patronyme de « MOULERO » par le véritable patronyme qu’est « DJOGBENOU ».
A en croire la famille du père Houessou Mouléro Thomas, le clergé à connaissance des documents authentiques indiquant les véritables identités du prêtre. Pour elle, il n’existe aucune famille Moulero à Kétou et « Le code des personnes au Bénin est patriarcal ». A insinué la famille du prêtre. Une situation que le clergé catholique vient de corriger.

 

En effet, aux dernières nouvelles, le diocèse de Porto Novo a tenu compte des observations de la famille du père « Mouléro » pour apporter les correctifs souhaités par la famille du révérend père.

Un tour sur le site internet du diocèse de Porto Novo donne la preuve que les responsables de l’église catholique du diocèse de Porto Novo ne sont pas restés indifférents à la requête des membres de la famille du père « Mouléro »

Retrouvez une partie la déclaration faite sur la page du dit site

Père Thomas Mouléro Houéssou DJOGBENOU, 1er fruit presbytéral de l’évangélisation au Bénin.

En célébrant le grand jubilé des 150 ans d’évangélisation du Bénin par les SMA, on ne peut pas ne pas évoquer de façon toute particulière l’illustre figure de celui qui a plus d’une épithète collé à son nom : l’aîné d’une multitude. L’évoquer pour mieux le connaître. Mieux le connaître pour davantage apprécier en lui l’œuvre de la grâce divine.

De la naissance et du nom.

Par approche et élimination, on retient que le Père Mouléro est né à Gbékandji en 1888 de Aragbadadjogoun Djogbénou et de Thérèse Ayinkè Koutèmi Alayé. Il eut vingt trois autres frères et sœurs, consanguins et utérins réunis. Il était le dernier de sa maman. A sa naissance il reçut deux noms légendaires et proverbiaux : Son père le prénomma Houessou : « poisson mâle », « roi des poissons ». Sa mère lui donna : Mouléro : ce qui s’entend : « garde la maison », « remplis-la », « fais-la grouiller de monde ». Au baptême qu’il reçut le 11 août 1909 à Kétou, il reçut un nom d’apôtre : Thomas.

Il convient donc de préciser ici que Mouléro et Houéssou ne sont donc pas ses noms de familles, mais ses prénoms béninois, Thomas étant son nom de baptême et enfin DJOGBENOU, son nom de famille. Thomas Houessou Mouléro DJOGBENOU était non pas l’unique enfant de sa maman, mais son unique garçon.

Né donc à Gbékandji, il y grandit jusqu’à l’âge de 17 ans. Il retourne à Kétou en secret, emmené par sa mère. A Kétou, il a été confié dans une ferme à la garde d’un parent, prêtre du Fa. Un jour où il se rendait au marché de Kétou au compte de son tuteur, il fut appréhendé et fait interne à la mission catholique. Seul baptisé de ce 11 août 1909 par le père Magloire, après 3 ans de catéchuménat, il est le 101ème baptisé de la paroisse Sainte Thérèse d’Avila de Kétou. Il devint alors une aide précieuse pour monsieur Paul Faly, directeur de l’école de la mission catholique.

 

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