La vice-présidente de la cour suprême arrêtée pour corruption au Kenya

 

Soupçonnée d’enrichissement personnel illégal, la vice-présidente de la Cour suprême du Kenya Philomena Mbete Mwilu, a été arrêtée mardi 28 août 2018. Une annonce faite par le procureur en chef du pays.

En effet, accusé d’avoir profiter de sa fonction pour un enrichissement personnel et accepté de l’argent dans des circonstances douteuses, la juge Philomena Mbete Mwilu a été conduite hier mardi 28 août 2018, à la Direction des enquêtes criminelles pour être interrogée. Suite à son arrestation, le directeur des poursuites pénales Noordin Haji a convoqué une conférence de presse urgente à ce sujet déclarant qu’il détenait des preuves. Il faut noter que c’est suite à une série de réunion de la commission du service judiciaire tenue dans la matinée qui a suscité l’arrestation de cette dernière.
Un fait extraordinaire en ce sens que Philomena Mbete Mwilu, a assisté aux réunions et pour l’heure l’on ignore si elle a été grillée par son employeur. Haji et George Kinoti, le plus grand défenseur du crime au Kenya, ont assisté à certaines des réunions avant que la juge Mwilu ne soit arrêtée. L’ordre du jour et les résolutions des réunions n’étaient pas immédiatement clairs et on s’attendait à ce que Haji communique là-dessus. Le personnel de la Cour suprême a continué ses activités comme à son habitude, la majorité évitant les contacts avec les journalistes.

Le président Kenyatta a récemment lancé une guerre contre la corruption dans son pays à l’économie dynamique mais miné par une culture de pots-de-vin et de malversations.
Depuis, de hauts responsables de l’Agence nationale pour la jeunesse, de la compagnie nationale d’électricité et l’ex-gouverneur de Nairobi ont été arrêtés et sont poursuivis pour des faits de corruption.

L’arrestation d’un personnel judiciaire aussi haut placé, sans précédent dans l’histoire du Kenya, est le point culminant de plusieurs semaines d’enquêtes sur la corruption flagrante au sein de la magistrature et risque d’engendrer une onde de choc dans l’ensemble de l’institution. La Nation a suivi cette affaire pendant des mois après avoir appris que le Kenya Revenue Authority avait informé le juge Haji du mouvement suspect de grosses sommes d’argent dans des comptes bancaires. Des sources ont indiqué à la Nation que les enquêtes sur la juge portaient principalement sur des transactions impliquant la banque impériale effondrée et le non-paiement des taxes.
Par ailleurs, la juge Philomena Mwilu a été libérée dans la soirée sous caution de 5 millions de shillings (42.000 euros).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Leave a comment
scroll to top