Voici comment des vers amputés se font pousser deux têtes reconstituées

Des scientifiques américains ont révélés d’après leur étude publiée dans le journal « Régénération » en avril dernier, qu’un ver plat amputé (Dugesia japonica) s’est fait pousser deux têtes au cours de son séjour de cinq semaines en microgravité, à bord de la station spatiale internationale (ISS).

Selon les scientifiques américains de l’université Tufts, « si on savait que les effets de l’espace sur le corps sont multiples, on était loin de se douter de l’un d’entre eux ».

« En outre, quand les chercheurs ont amputé les têtes qui avaient poussé chez le ver exposé à l’espace, le fragment de ver s’est régénéré en deux nouvelles têtes reconstituées, ce qui démontre que la modification du plan d’organisation du ver était permanente » informe mashable.france24.

Une telle mutation est particulièrement rare pour cette espèce de moins d’un centimètre, connue pour ses facultés de régénération rapide, après amputations. Ainsi, dans un communiqué, l’université Tuff précise qu’ « en plus de 18 ans d’expérience dans le maintien d’une colonie de D. japonica qui comprend plus de 15 000 vers de contrôle rien qu’au cours des cinq dernières années, les chercheurs de Tufts n’avaient jamais observé l’apparition spontanée d’une double tête »

De la procédure scientifique…

Les chercheurs avaient envoyé en janvier 2015 un groupe de 15 vers dans l’espace. Un autre groupe dit de contrôle était resté sur Terre. Outre  ce phénomène de double tête,  mashable.france24 informe que les scientifiques ont observé que certains des vers passés par l’ISS se séparaient en deux clones – un processus désigné sous le terme de scissiparité.

Force est de reconnaître que ces différences observées entre les deux groupes ne sont pas forcément toutes dues à l’espace. D’abord, les scientifiques n’ont pas pu simuler un vol et un atterrissage pour le groupe de contrôle. Aussi, s’est il avéré compliqué de maintenir les deux groupes à la même température.

Publié sur le site de l’université de Tufts et relayé par mashable.france24, le coauteur de l’étude Junji Morokuma souligne : « Alors que les hommes vont connaître une transition et devenir une espèce spatiale, il est important de déduire l’impact des vols spatiaux sur notre santé dans l’intérêt de la médecine et du futur de la recherche spatiale »

Vivement, que les chercheurs tentent prochainement que le besoin se fera sentir, de mettre en place des environnements les plus similaires possibles entre les vers envoyés dans l’espace et ceux restés sur Terre. Une suggestion qui certainement leur permettra de mieux appréhender le système solaire.

 

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