La CEDEAO n’a pas écarté la possibilité d’une action militaire au Niger à la suite du coup d’État de juillet, selon le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló.
Vendredi, Umaro Sissoco Embaló, a déclaré à France 24, qu’une intervention de la CEDEAO au Niger « est toujours envisagée ». Malgré le fait que les coups d’État ne sont pas acceptés au XXIe siècle, M.Embaló a souligné que la CEDEAO est responsable des récents renversements de pouvoir au Niger, au Mali et au Gabon. « Dès le premier coup d’État, on aurait dû être ferme et prendre des mesures. C’est antidémocratique. C’est la tradition des années 1970-1980 qui est en train de revenir. », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Umaro Sissoco Embaló considère que la CEDEAO a commis une grave erreur en levant les sanctions au Mali. Selon lui, si la Communauté veut intervenir au Niger, cela est toujours envisageable, mais sa crédibilité est en danger. Poursuivant, il a martelé qu’une transition n’était pas acceptable. De plus, le président de la Guinée-Bissau affirme qu’il n’a pas peur d’un coup d’État dans son pays.
Dès le coup d’État réalisé le 26 juillet 2023, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a menacé d’intervenir militairement au Niger. Cette décision a été soutenue par la France, qui déploie près de 1.500 soldats dans ce pays du Sahel.