Valy Kéita, connu sous le nom de Binaté, qui occupait le poste de sous-préfet de Liliyo, a été démis de ses fonctions en raison de son comportement inapproprié lors des municipales en Côte d’Ivoire.
Binaté, sous-préfet de Liliyo est apparu de manière très marquante dans un bureau de vote de la région. Il portait une tenue décontractée, comprenant un polo rouge, une casquette et un jean bleu, tout en exhibant un pistolet à la ceinture. Ses comportements et ses paroles ont provoqué la surprise et le mécontentement parmi les électeurs, ainsi que parmi les autorités locales et nationales.
Pendant sa visite au bureau de vote, Valy Kéita a tenu des propos troublants au sujet de la nationalité des électeurs. Il a suggéré que certains d’entre eux pourraient être des étrangers et a laissé entendre qu’il disposait du pouvoir de les expulser s’ils ne répondaient pas à sa définition d’électeurs légitimes. Ses déclarations ont été enregistrées par des caméras présentes sur place, ne laissant guère de marge à l’interprétation.
En réaction aux actions et aux paroles du sous-préfet, les autorités ont agi rapidement. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a expédié un télégramme au Directeur général de l’Administration du Territoire pour lui notifier la décision de mettre Valy Kéita, également connu sous le nom de Binaté, sous-préfet de Liliyo, à la disposition de la Direction des Ressources Humaines. Cette mesure vise à enquêter sur son comportement et à prendre les sanctions administratives appropriées. Le télégramme indique : « Nous avons l’honneur de vous informer que Monsieur Valy Kéita, connu sous le nom de Binaté, sous-préfet de Liliyo, est mis à disposition de la Direction des Ressources Humaines (…) ».
Notons que la révocation du sous-préfet de Liliyo met en lumière l’importance fondamentale de la neutralité et de l’intégrité des autorités lors des élections. L’implication d’un haut fonctionnaire gouvernemental dans le processus électoral, particulièrement lorsqu’il recourt à des discours incendiaires et exhibe une arme, risque de fragiliser la confiance du public envers le système démocratique.
