Les chefs d’État-Major de la CEDEAO se réunissent à Abuja pour discuter d’une éventuelle intervention militaire au Niger, après le coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet. Les détails opérationnels se précisent, impliquant la mobilisation de milliers de soldats de pays membres de la CEDEAO.
Les chefs d’état-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont rassemblés à Abuja depuis le mercredi 2 août pour discuter d’une option militaire en réponse au coup d’État qui a récemment secoué le Niger. Les travaux se poursuivent aujourd’hui dans le but d’évaluer une éventuelle intervention militaire visant à rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays.
Suite au renversement du président Mohamed Bazoum lors du coup d’État du 26 juillet, le Niger a été plongé dans une période d’incertitude politique. La CEDEAO, organisation sous-régionale, s’est engagée à rechercher des solutions pour rétablir la stabilité et la légitimité constitutionnelle. Le concept d’opération militaire a été élaboré lors des discussions, et les besoins en termes de personnel et de matériel ont été définis de manière précise.
Selon les informations de Radio France Internationale (RFI), l’intervention envisagée mobiliserait des milliers de soldats, provenant notamment du Sénégal, du Ghana, du Bénin et du Nigeria. L’ampleur de cette potentielle opération militaire témoigne de la détermination de la CEDEAO à rétablir l’ordre démocratique au Niger et à mettre un terme à la période de gouvernement militaire.
Toutefois, la mission de la délégation de la CEDEAO, dépêchée à Niamey pour tenter de rétablir l’ordre constitutionnel par le dialogue, a rencontré des obstacles. La délégation, dirigée par le président en exercice de la CEDEAO et président du Nigeria, Bola Tinubu, n’a pas pu rencontrer le chef de la junte militaire qui a pris le pouvoir. Malgré les efforts de médiation, la délégation a dû quitter le Niger sans avoir réussi à engager un dialogue constructif avec les nouveaux dirigeants.
Alors que la situation politique au Niger demeure tendue, la CEDEAO continue de peser les options à sa disposition pour rétablir la stabilité et la gouvernance constitutionnelle. Les discussions en cours entre les chefs d’état-major témoignent de la volonté de la région de mettre fin à la gouvernance militaire et de rétablir les institutions démocratiques, bien que la route vers une résolution pacifique demeure complexe.