Ousmane Sonko

Sénégal : 10 ans de prison requis contre l’opposant Ousmane Sonko pour viol et menaces de mort

Le ministère public a réclamé une peine de 10 ans de réclusion criminelle contre l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, dans le cadre de son procès pour viol et menaces de mort. L’accusation a demandé au juge de requalifier les faits en délit de corruption de jeunesse et de condamner Sonko à 5 ans de prison, tout en requérant une peine similaire pour Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire du salon où les faits présumés se seraient déroulés.

Dans le procès pour viol et menaces de mort ouvert mardi à Dakar, le ministère public a requis une peine de 10 ans de réclusion criminelle contre l’opposant sénégalais Ousmane Sonko. Le procureur Abdou Karim Diop s’est dit convaincu de la culpabilité de l’accusé et a demandé au juge de requalifier les faits en délit de corruption de jeunesse, tout en réclamant une peine de 5 ans de prison pour chaque chef d’accusation.

Le procès, qui a débuté en début de matinée et s’est prolongé tard dans la nuit, a été marqué par le retrait des avocats de la défense après le rejet de leur demande de renvoi. Ils ont ainsi choisi de ne pas participer aux débats et plaidoiries. Macodou Ndour, avocat de Ndèye Khady Ndiaye, a déploré que la chambre criminelle leur ait refusé le droit fondamental de disposer du dossier et du temps nécessaire pour le consulter. Le jugement est désormais mis en délibéré pour le 1er juin.

Ousmane Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), n’a pas assisté au procès, à l’instar de son procès en diffamation du 8 mai, où il avait écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis. Des heurts violents entre forces de l’ordre et ses partisans, soupçonnant une tentative d’arrestation à la veille de l’ouverture du procès pour viol le 16 mai, avaient entraîné la mort de trois personnes.

En cas de condamnation dans cette affaire, Ousmane Sonko risque d’être révoqué de ses fonctions de maire de Ziguinchor (Sud) et sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024 serait fortement menacée. Sonko s’était replié dans cette ville depuis quelques jours. Le jugement est mis en délibéré et sera rendu le 1er juin.

L’affaire Sweet beauté, du nom du salon de beauté où les faits présumés se seraient produits, remonte à février 2021 suite à la plainte d’Adja Sarr, employée du salon, accusant Sonko de viols répétitifs et de menaces de mort. L’arrestation du leader de Pastef en mars 2021 avait déclenché des affrontements violents ayant causé la mort de 14 personnes dans le pays. Après six jours passés en détention à la section de recherche de la gendarmerie de Colobane à Dakar, Sonko avait été placé sous contrôle judiciaire.

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