L’ambassadeur du Ghana à Ouagadougou, a été convoqué ce vendredi, au ministère des affaires étrangères du Burkina Faso, suite aux propos du président Nana Akufo-Addo qui a assuré que le pays des hommes intègres a passé un accord avec le groupe russe de sécurité privée Wagner.
Après le Mali, c’est le Burkina Faso qui fait objet des critiques pour un éventuel accord signé avec le groupe russe de sécurité privée Wagner. Si les américains disent être préoccupés par des rumeurs du déploiement de Wagner au Burkina, le président Nana Akufo-Addo affirme de son côté, que le Burkina a d’ores et déjà emboité le pas au Mali.
S’exprimant en marge du sommet Etats-Unis – Afrique, lors d’une conférence de presse avec Antony Blinken, le Secrétaire d’État des États-Unis, le président Nana Akufo-Addo a assuré que le pays des hommes intègres a passé un accord avec le groupe russe de sécurité privée Wagner.
« Aujourd’hui, des mercenaires russes se trouvent à notre frontière Nord. Le Burkina Faso a maintenant conclu un accord pour accompagner le Mali dans l’emploi des forces de Wagner », a-t-il déclaré. « Je crois qu’une mine dans le sud du Burkina leur a été attribuée en guise de paiement pour leurs services », a-t-il ajouté, faisant remarquer que le Premier ministre du Burkina au cours des 10 derniers jours a été à Moscou. Nana Akufo-Addo souligne par ailleurs que le fait d’avoir maintenant ce groupe à [ses] frontières est pour [eux] un sujet d’inquiétude et de préoccupation considérables.
Ouagadougou s’emporte!
La déclaration du président ghanéen n’est pas du goût des autorités burkinabé qui ont convoqué ce vendredi, le diplomate ghanéen en poste à Ouagadougou, pour une « audience urgente ».
Des informations reçues, le Burkina Faso a aussi rappelé son ambassadeur en poste à Accra (Ghana), le Général Pingrenoma Zagré pour « consultation ». Pour l’heure, aucune information officielle des autorités burkinabé ne fait cas d’un accord militaire avec Wagner.
